Élise, je traîne tes paroles, Comme un boulet de plomb, Comme ma désillusion. Élise, elles me glacent le sang Comme le premier coup de vent Qui annonce l'hiver. Élise, ici l'amour manque de lumière. Je vis comme un grand oiseau Dans une petite volière Dans ma maison étrangère J'apprends à vivre. J'apprends à vivre sans voir clair Les yeux assombris. Élise, je sais que j'ai commis bien trop d'erreurs. Parmi lesquels il y en a Que je ne rattraperai jamais. Élise, il me semble que j'ai payé assez cher, Dans le creux du mois de janvier, Et je n'en peux plus de l'hiver. Les miroirs me crient dans leur silence À chaque instant de ma solitude. Je suis abasourdi Par leurs complaintes endolories Et j'ai peur de mourir. Dans ma maison étrangère J'apprends à vivre. J'apprends à vivre sans voir clair Les yeux assombris.