Deux heures du matin, nuit chagrin, un coin pour me tapir Deux heures du matin, la lumière s'éteint, ça y est elle va sortir ! Je m'étais trompé, j'ai trop fantasmé, J'ai bien fait de les suivre Mais qu'est-ce qu'elle attend pour sortir maintenant? je n'aurais pas dû venir... Trois heures du matin et j'ai froid aux mains sur le trottoir d'en face J'ai mal à la tête à regarder cette fenêtre qui reste de glace Mais je les vois bien dans leur va-et-vient Qui me fait serrer les fesses Le concert de leurs mains qui gagne du terrain Et qui jamais ne cesse. Ehasse ces angoisses, quitte ! cette place ! Quatre heures du matin et moi qui reste là sur le trottoir d'en face Je me gèle les couilles pendant qu'ils se chatouillent Tout ça c'est dégueulasse ! Bien sûr j'ai mes torts trop souvent je plane Je suis souvent dehors Je cours après l'or pour qu'elle soit ma femme Et v'là qu'elle couche ailleurs! Cinq heures du matin, c'est déjà demain, c'est bien sûr trop tard Gros soupir en vain, 0/20 pour mon dernier espoir Dégoutée de moi elle change de toit et s'offre un nullard Un sale musicien qui ne voit pas plus loin Que le bout d'un plumard Chasse ces angoisses, quitte ! cette place ! Six heures du matin remballe ton chagrin, les larmes ça sert à rien Pis c'est égoïste l'amour qui résiste Quand l'autre ne veut plus rien T'as passé vingt ans à regarder demain Quand elle te tenait la main À vouloir toujours plus, maintenant tu dégustes Ta raison vaut plus rien Chasse ces angoisses, quitte ! cette place !