Maîtresse, embrasse-moi, baise-moi, serre-moi Haleine contre haleine, échauffe-moi la vie Mille et mille baisers donne-moi. Amour n'a point de loi Baise et rebaise-moi, belle bouche, pourquoi Te gardes-tu là-bas, quand tu seras blêmie N'ayant plus de couleur ni rien semblable à toi ? En vivant, presse-moi de tes lèvres roses Bégaie en me baisant à lèvres demi-closes, Mille mots tronçonnés, mourant entre mes bras Je mourrai dans les tiens puis toi ressuscitée Je ressusciterai alors ainsi là-bas Le jour tant soit-il court vaut mieux que la nuitée Maîtresse, embrasse-moi, baise-moi, serre-moi Haleine contre haleine, échauffe-moi la vie Mille et mille baisers donne-moi. Amour n'a point de loi Baise et rebaise-moi, belle bouche, pourquoi Te gardes-tu là-bas, quand tu seras blêmie N'ayant plus de couleur ni rien semblable à toi -------------------------------- -------------------------------- -------------------------------- Le poème original : -------------------------------- ------ Maîtresse, embrasse-moi, baise-moi, serre-moi, Haleine contre haleine, échauffe-moi la vie, Mille et mille baisers donne-moi je te prie, Amour veut tout sans nombre, amour n'a point de loi. Baise et rebaise-moi ; belle bouche pourquoi Te gardes-tu là-bas, quand tu seras blêmie, A baiser (de Pluton ou la femme ou l'amie), N'ayant plus ni couleur, ni rien semblable à toi ? En vivant presse-moi de tes lèvres de roses, Bégaie, en me baisant, à lèvres demi-closes Mille mots tronçonnés, mourant entre mes bras. Je mourrai dans les tiens, puis, toi ressuscitée, Je ressusciterai ; allons ainsi là-bas, Le jour, tant soit-il court, vaut mieux que la nuitée.