J'ai vu Dans les rues de ma ville Passer l'ombre tranquille D'un soleil qui sait tout Sais-tu Qu'il y en a bien mille Que des mots puérils Font fleurir de partout. Partout Quand le temps immobile Reste encore suspendu Pour ne rien regretter C'est fou Mais tes yeux sous la lune Sont des flammes comme aucune N'a jamais existé J'ai vu Des oiseaux qui se posent Pour trouver sur les roses Des parfums oubliés Je sais Qu'il existe autre chose Que les métamorphoses Ne sont pas dues aux fées. C'est vrai Dans ce monde où l'on passe Sans voir que tout s'efface Sur les calendriers On reste Si fidèle à nos gestes Qu'un parfum sur ta veste Vient tout nous rappeler. C'est ça Qui souvent nous arrive Quand vers une autre rive Un pont n'est pas jeté Et là Tous les deux on découvre Dans le matin qui s'ouvre Ce que l'on a été. C'est ça Qui souvent nous arrive Quand vers une autre rive Un pont n'est pas jeté Et là Tous les deux on découvre Dans le matin qui s'ouvre Ce que l'on a été