Dans les poulaillers d'acajou, Les belles basses-cours à bijoux, On entend la conversation D'la volaille qui fait l'opinion. Qui disent : "On peut pas être gentils tout le temps. On peut pas aimer tous les gens. Y a une sélection. C'est normal. On lit pas tous le même journal, Mais comprenez-moi : c'est une migraine, Tous ces campeurs sous mes persiennes. Mais comprenez-moi : c'est dur à voir. Quels sont ces gens sur mon plongeoir ?" Dans les poulaillers d'acajou, Les belles basses-cours à bijoux, On entend la conversation D'la volaille qui fait l'opinion. Qui disent : "On peut pas aimer tout Paris. N'est-ce pas y a des endroits la nuit Où les peaux qui vous font la peau Sont plus bronzées que nos p'tits poulbots ? Mais comprenez-moi : la djellaba, C'est pas ce qui faut sous nos climats. Mais comprenez-moi : à Rochechouart, Y a des taxis qui ont peur du noir." Dans les poulaillers d'acajou, Les belles basses-cours à bijoux, On entend la conversation D'la volaille qui fait l'opinion. "Que font ces jeunes, assis par terre, Habillés comme des traîne-misère. On dirait qu'ils n'aiment pas le travail. Ça nous prépare une belle pagaille. Mais comprenez-moi : c'est inquiétant. Nous vivons des temps décadents. Mais comprenez-moi : le respect se perd Dans les usines de mon grand-père." Mais comprenez-moi C'est pas ce qui faut sous nos climats. Mais comprenez-moi : à Rochechouart, Y a des taxis qui ont peur du noir. Mais comprenez-moi : c'est une migraine, Tous ces campeurs sous mes persiennes.