Nul ne sait plus où elles demeurent Ces demoiselles du temps passé Qui nous vendaient des p'tits bouts de leur cœur Et la douceur de leurs baisers Quand le soir tombait de la sorte Des ombres grises se pressaient Furtivement devant les portes Des demoiselles du temps passé Pour un sourire, un reflet d'or Les demoiselles du temps passé Dégrafaient les remparts de leurs corps Comme de jeunes fiancées Leurs robes tombaient en corolles Sur les lames des parquets Ça leur faisait d' ces auréoles Aux demoiselles du temps passé ! La nuit glissait comme un mirage Chez les demoiselles du temps passé Et l'on y puisait le courage D'affronter une autre journée Fallait laisser son vague à l'âme Avec son chapeau, à l'entrée Lorsqu'on s'en allait voir ces dames Les demoiselles du temps passé Qui nous dira où sont parties Les demoiselles du temps passé ? Par quelles brèches de nos vies Les avons-nous laissé glisser ? Qui nous dira où sont parties Les demoiselles du temps passé ?